En quête de flexibilité, d’autonomie et de lien social, la Génération Z pousse les entreprises à adopter un nouveau modèle d’organisation
Baromètre Mazars et OpinionWay : « La Génération Z et le Future of work »
Nés après 1995, les jeunes issus de la Génération Z (Gen Z) commencent à arriver sur le marché du travail. D’ici 2020, ils représenteront 20% des effectifs en entreprise. Férus de nouvelles technologies, ces « Digital Natives » auront un rapport au travail différent de celui des générations précédentes. Afin de connaître leurs attentes, leurs aspirations et leur vision de l’entreprise de demain, Mazars, groupe international d’audit et de conseil, publie les résultats d’une enquête réalisée avec OpinionWay auprès de 1000 jeunes âgés de 15 à 24 ans. L’étude propose également un regard croisé avec les Millennials (Gen Y) afin d’identifier les différences de perceptions entre les deux générations.
La Gen Z reste attachée au travail à temps plein (80%) et au CDI (79%) mais l’écart se creuse par rapport à la Gen Y (-7 points à 86%)
1 jeune de la Gen Z sur 2 estime même que le CDI a vocation à disparaître au profit du CDD et du travail en freelance
1/3 de la Gen Z souhaite cumuler 3 emplois ou plus en tant que freelance/indépendant
Les start-ups, les GAFA et les entreprises du CAC 40 ne séduisent plus ; 1 Gen Z sur 4 souhaite être auto entrepreneur
L’entreprise virtuelle n’est pas pour demain : 79% des Gen Z attendent de l’entreprise qu’elle propose un espace de travail physique et convivial
La Gen Z est sans surprise ouverte aux nouvelles technologies : 1/3 recommande que l’intelligence artificielle et les chatbots soient davantage utilisés dans les process de recrutement
« C’est une génération d’entrepreneurs qui en revient finalement aux fondamentaux : sécurité, rémunération et interactions. Alors que la Gen Y était caractérisée par l’engagement et l’équilibre vie privée/vie pro, la Génération Z est plus que jamais à la recherche d’expérience de vie, d’échanges et de lien de confiance. C’est une génération réaliste et loin d’être individualiste qui accélèrera l’innovation RH et managériale déjà initiée par la Gen Y. » analyse Mathilde Le Coz, Directrice Développement des Talents & Innovation RH chez Mazars.
Une Génération Z séduite par les nouveaux modes de travail même si le CDI et le temps plein restent la norme
Garants de stabilité et de sécurité, le CDI et le travail à temps plein restent fortement ancrés parmi les attentes des Gen Y et Z. En effet, 80% des jeunes âgés de 15 à 24 ans (81% des Gen Y) plébiscitent le travail à plein temps et 79% considèrent le CDI comme un objectif majeur. Cependant, un écart grandissant (- 7 points) se dessine entre les deux générations, le CDI étant prisé par 86% des membres de la Génération Y. Réaliste, 1 Gen Z sur 2 estime même que le CDI a vocation à disparaître au profit du CDD (25%) et du travail en freelance / indépendant (21%).
Les nouvelles formes de travail séduisent la Gen Z : travail en freelance, flexibilité des horaires, possibilité de travailler à temps partiel mais aussi de mener plusieurs activités en parallèle. Sans surprise, la Gen Z exprime la volonté de multiplier les expériences mais de façon plus marquée que la génération précédente : ils sont 49% (contre 38% de la Gen Y) à envisager un travail en tant qu’indépendant en l’alternant ou le cumulant avec un emploi fixe, et 1/3 d’entre eux souhaite cumuler 3 emplois ou plus en tant que freelance/indépendant.
Les plans de carrières affichés par les jeunes de la Ge Z sont également marqués par l’incertitude : 44% d’entre eux ne savent pas s’ils souhaitent exercer le même métier toute leur vie et ils sont seulement 26% à se projeter évoluer dans la même profession pendant toute leur carrière.
L'entreprise idéale de demain, un lieu physique d’échanges et créateur de lien social
La Gen Z exprime un rejet de l’entreprise traditionnelle : 1 jeune sur 4 envisage d’être son propre patron, seuls 11% sont attirés par les start-ups, 8% par les GAFA et 4% par les entreprises du CAC 40.
Pour eux, l’entreprise idéale de demain a pour vocation première d’être un lieu physique d’échanges qui favorise les interactions. 79% des Gen Z estiment ainsi qu’il est important que toute organisation mette à la disposition de ses salariés un espace de travail physique et non dématérialisé. Ils définissent l’entreprise comme étant un lieu de convivialité, de rencontres et d’apprentissage, créatrice de lien social.
Pour les jeunes de 15-24 ans, les éléments déterminants de bien-être sont la rémunération suivie de la flexibilité et de la convivialité au sein de l’entreprise. En effet, être rémunéré (57%) et évoluer dans une ambiance de travail agréable (56%) sont leurs motivations principales pour se rendre au travail le matin.
Organisation du travail : l’autonomie et la flexibilité sont déterminantes pour attirer et retenir la Gen Z
La Gen Z est confiante et estime être bien armée et formée pour affronter le monde du travail : 83% d’entre eux jugent que leurs compétences sont suffisantes pour répondre aux exigences du milieu professionnel.
La Génération Z est en quête d’autonomie et de responsabilisation : 73% souhaitent que l’entreprise leur permette d’organiser leurs horaires de travail, 59% de télétravailler autant qu’ils le désirent, et ils sont pratiquement 1 sur 2 (47%) à vouloir être autonomes. Le fait d’être responsabilisé va même jusqu’à pouvoir participer aux décisions stratégiques de leur entreprise (42%).
En outre, les frontières vie privée/vie professionnelle sont définitivement brouillées pour cette génération qui se dit prête à s’impliquer fortement dans l’entreprise : 80% d’entre eux déclarent n’avoir aucun problème avec le fait de beaucoup travailler, à condition de pouvoir gérer leur temps comme bon leur semble et adopter leurs propres méthodes de travail.
Avec cette génération, c’est aussi la fin de l’entreprise verticale qui se dessine. Le manager doit être un animateur avant même d’assurer la mission de transmission des compétences. Les Gen Z souhaitent être considérés d’égal à égal par la hiérarchie pour 26% d’entre eux.
« La Génération Z a grandi sur fond de digitalisation, d’incertitudes économiques et de conscience sociale et environnementale. Elle ne se place pas en rupture par rapport à la Gen Y mais attend de l’entreprise qu’elle joue avant tout un rôle clé de cohésion et de lien social. Le défi à relever pour les entreprises sera de renforcer le lien de confiance et réussir à offrir flexibilité et autonomie tout en maintenant l’esprit de communauté si cher à cette génération. Les entreprises qui réussiront à attirer et fidéliser la Gen Z seront celles qui leurs permettront de vivre plusieurs vies professionnelles et cela nécessite une évolution forte des modèles en place à l’heure actuelle. » conclut Olivier Lenel, Associé, membre du comité exécutif de Mazars France.
Une infographie est téléchargeable ici