A l’occasion de sa dernière étude, Robert Half s’interroge sur les compétences essentielles pour mener efficacement les entreprises vers l’ère numérique. Adaptabilité, réflexion stratégique et gestion du changement…l’étude souligne l’importance croissante des soft skills des futurs candidats.
Des réticences liées à la transformation numérique
La révolution numérique et l’impact de l’intelligence artificielle sur les métiers facilitent la vie des collaborateurs, augmentent la productivité et créent plus de valeur ajoutée au cœur des métiers. Toutefois, certaines failles demeurent lorsqu’il s’agit de s’approprier ces nouveaux outils. Certains collaborateurs peinent toujours à suivre ces mutations, et se retrouvent dans des environnements inadaptés, en raison d’un manque de formation et d’un manque de connaissances techniques nécessaires à l’usage des nouvelles technologies.
• Un collaborateur sur trois estime qu’il n’est pas assez formé à l’adoption des nouvelles technologies et qu’il ne détient pas les compétences nécessaires à l’appropriation de cet environnement numérique (24%). Un chiffre qui reste tout de même élevé en 2019.
• Si l’impact de la technologie dans l’entreprise est jugé positif pour 73% des collaborateurs, près d’un tiers d’entre eux est toujours réticent à ces évolutions. En cause, leur perte « de zone de confort », les nouvelles méthodes et processus développés, la perception de leurs nouveaux rôles, les valeurs que véhiculent ces changements.
En effet, l’introduction de nouveaux outils technologiques dans l’entreprise constitue un processus de changement et d’innovation, qui peut conduire à la reconfiguration de l’organisation du travail, des compétences ainsi que des rôles des collaborateurs. Les équipes de management doivent absolument miser sur la communication pour embarquer les équipes et réduire l’appréhension naturelle.
La réflexion stratégique, l’adaptabilité et la gestion du changement sont les compétences les plus plébiscitées
Les recruteurs recherchent en premier lieu des profils en accord avec les mutations que connaissent les entreprises, notamment la transformation digitale. D’ailleurs ils souhaitent recruter :
• Des candidats capables de s’impliquer dans les stratégies d’entreprise, faisant preuve de réflexion stratégique (32%), d’esprit d’équipe (25%) de ténacité (24%) et de sens des affaires (22%).
• Des candidats qui savent faire preuve d’adaptabilité (34%), de flexibilité et de gestion de changement (29%)
• Si le savoir-faire technique des candidats reste un critère de choix nécessaire, l’aptitude à le communiquer gagne du terrain : 56% des recruteurs déclarent que la communication du savoir-faire représente la compétence principale permettant de mener efficacement l’entreprise vers l’avenir numérique.
« Les nouvelles technologies représentent des enjeux importants pour les entreprises. Clairement, les compétences que doivent développer et valoriser les collaborateurs, et à fortiori les managers ont changé. Les recruteurs recherchent aujourd’hui des profils ouverts, décloisonnés de leurs domaines d’excellence, capables d’embrasser de multiples compétences et voulant les transmettre aux équipes. Ils sont convaincus que les « soft skills » jouent un rôle essentiel dans l’adoption des nouveaux processus et pour le bon fonctionnement des équipes, ce qui in fine impacte positivement la productivité des organisations », déclare Virginie Foyard, Associate director Robert Half France