La réflexion s'est appuyée sur ce constat : 90 % des start-up sont créées par des moins de 35 ans. Dans le groupe, cette génération n'avait pas droit au chapitre, car elle ne pouvait se targuer de vingt ans d'expérience. J'ai demandé aux 13 patrons du comité exécutif de choisir leurs meilleurs jeunes - un garçon et une fille pour chacun - entre 25 et 35 ans. J'ai donc interviewé ces 26 jeunes gens par Skype, notamment sur leur rapport à la technologie. Vingt m'ont avoué avoir investi dans des start-up, dont ils s'occupaient le soir, le week-end, peut-être même pendant leurs heures de travail. J'ai choisi ceux qui avaient lancé leur start-up, car je cherchais des gens capables de prendre des risques. Nous avons sélectionné 7 filles et 6 garçons pour constituer le Shadow Comex alors que le Comex est composé de 11 hommes et 2 femmes. Depuis un an, les membres de ce « Comex de l'ombre » ont connaissance de la totalité des informations confidentielles auxquelles j'ai accès, ils sont informés dix jours avant moi des agendas du comité exécutif. Plus aucune décision n'est prise par le groupe sans que les avis de ces jeunes n'aient été entendus.