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Avec un français sur deux qui envisage de changer de métier et 13,4 millions de transitions professionnelles potentielles, les entreprises sont-elles prêtes ?

Lucca, éditeur de solutions RH et finances, acompagné par l'institut Augmented Talent, a interrogé du 2 au 12 avril 2024 un échantillon représentatif de 2 100 salariés français (référence de l'INSEE) sur des questions portant sur leur employabilité.

Face à ces désirs de changements et devant l’évolution des métiers, les entreprises ne semblent pas accompagner suffisamment les collaborateurs : alors que 73% des salariés pensent devoir développer de nouvelles compétences, 20% seulement abordent réellement le sujet avec leur manager. 

L’étude souligne également que le niveau de satisfaction de l’accompagnement diminue quand l’âge et l’ancienneté augmentent. Des conditions qui ne permettent pas aux salariés français d’être serein quant à leur avenir professionnel.

Le rapport ambivalent des salariés français face à leur carrière

Si 49% des salariés envisagent de changer de métier, 61% d’entre eux se disent toutefois satisfaits par rapport à leur vie professionnelle et 64% se considèrent motivés dans leur travail. Une motivation stable pour 59% d’entre eux et en augmentation pour 12%.

Ce désir de changement serait motivé par des raisons personnelles pour 73% des sondés, et seulement 23% d’entre eux le ferait par nécessité économique. L’envie de changer de métier est aussi corrélée à l’âge, plus de 60% chez les moins de 35 ans, et au niveau d’étude, 59% au-delà d’un Bac+4. 
 

Parmi les critères qui définissent une carrière réussie, la rémunération confortable (50%) et le bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (49%) arrivent en tête des votes. Assez loin derrière : la stabilité de l’emploi (21%). A noter que le management et le statut lié au métier n’obtiennent que 4 et 3% des votes.

La gestion des compétences, la carte à jouer des entreprises

63% sont conscients que leur métier va évoluer et 73% pensent devoir développer de nouvelles compétences pour s’adapter. Pourtant 52% ne se sentent pas accompagnés.

Si parmi eux, 74% ont déjà des discussions engagées avec leur manager (qui sont 84% à penser que les membres de leur équipe devront développer de nouvelles compétences), seuls 20% en parlent régulièrement avec leur manager.

“Ce baromètre met en lumière 3 écueils que nous rencontrons fréquemment : 

1/ Les entreprises se concentrent sur le recrutement et non le développement des collaborateurs

2/ La formation est perçue comme de l’unique responsabilité des équipes RH or il est de la responsabilité des managers soutenus par less équipes RH

3/ La nécessité de mettre en place un dialogue continu entre la manager et son équipe, et non un entretien fourre-tout 1 fois par an. Ce n’est qu’en s'attaquant à ces 3 mauvais réflexes, pourtant très répandus, qu’on créera des organisations capables de s’adapter aux mutations de plus en plus rapides du marché du travail,” commente Alexandre Imbeaux, Directeur produit de la gamme Talents chez Lucca.

Ce sont surtout les jeunes actifs (77%), les cadres (75%) et les travailleurs exerçant dans le domaine des services (67%) qui anticipent un changement de métier. L’enquête a également révélé que bien qu’étant bien conscients de ces changements proches, peu de salariés se montraient proactifs sur le sujet. Ainsi, l’IA pourtant au cœur de l’actualité, n’est utilisée que par 25% d’entre eux, et essentiellement à titre personnel.

L’accompagnement, un levier de réengagement et de réassurance

L’accompagnement par la formation, par des discussions managériales régulières et la mise en place de plans de carrière, influence significativement le sentiment des collaborateurs à l’égard de leur entreprise et de leur avenir professionnel.

Alors que 53% des collaborateurs se considérant accompagnés sont confiants vis à vis de leur avenir professionnel, ils ne sont plus que 14% seulement pour ceux ne se considérant pas accompagnés (Moyenne globale de 33%)

Même constat concernant la dégradation de la formation dans leur entreprise, les salariés accompagnés sont seulement 8% à considérer qu’elle se dégrade, tandis que cette valeur monte à 39% pour ceux qui ne sont pas accompagnés.

Cet accompagnement a un impact sur leur perception de leur relation hiérarchique : ils sont également 8% seulement à considérer qu’elle se dégrade parmi les salariés qui se sentent accompagnés alors qu’ils sont 42% à le penser parmi les salariés non accompagnés.

Les 4 profils types de salariés qui appréhendent l’évolution de leur métier

Derrière le souhait de changer de métier se cache aujourd’hui une mosaïque de situations individuelles. 4 profils se dessinent en fonction de leur niveau de satisfaction et des motivations de leur potentiel changement.

Le profil “découragé” regroupe les insatisfaits de leur situation qui pensent avoir du mal à changer de métier (37%)

Le profil “déterminé” concerne les insatisfaits qui sont plutôt confiants devant la perspective de retrouver un autre métier (17%)

Le profil “pragmatique” est le changement des salariés satisfaits qui planifient la suite par choix (33%)

Le profil “préoccupé” correspond aux collaborateurs satisfaits de leur situation mais qui subissent des évolutions de leur métier contre leur gré. (12%)

Méthodologie

En collaboration avec Augmented Talent, nous avons procédé au mois de mai 2024 à une étude quantitative de 16 questions auprès d’un échantillon de 2100 salariés français âgés entre 18 et 65 ans.

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