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  • 29% des Français ne perçoivent pas le sens et l’utilité de leur emploi
  • Pour 16% d’entre eux, le contexte de pandémie leur en a fait prendre conscience
  • Près d’un tiers des Français interrogés envisagent une mobilité professionnelle après la crise.


Alors que la sortie de crise semble se profiler, le groupe Randstad s’est penché sur l’impact de la Covid-19 sur le sens au travail. Il en ressort que plus d’un Français sur quatre (29%) a le sentiment d’occuper un bullshit job. Ce terme, popularisé par l’anthropologue américain David Graeber, désigne un emploi inutile, dont on ne perçoit pas le sens. Pour 16% du panel, la crise du Covid-19 a agi comme un révélateur. Afin de remédier à cette situation et retrouver un intérêt professionnel, les Français envisagent des ajustements de carrière plutôt qu’un changement profond. 17% d’entre eux pensent redonner du sens à leur travail en conservant leur poste mais dans un secteur différent. 12,5% estiment qu’il suffit de changer de poste dans leur entreprise. Les métiers de « première ligne » (infirmier, employé dans la grande distribution, opérateur dans l’agroalimentaire …), glorifiés en début de crise, se révèlent peu attractifs. Seul 2% du panel interrogé occuperait ce type de poste pour s’y épanouir. Lorsqu’on les interroge sur leur envie d’un emploi plus porteur de sens une fois la crise passée près d’un tiers (30%) des Français envisage une mobilité professionnelle.

« Le sens au travail est un déterminant essentiel dans l’emploi. Avant la crise, ce paramètre jouait un rôle croissant pour attirer ou retenir les talents. La crise du Covid-19, et notamment le recours massif à l’activité partielle, ont fait voler en éclat les certitudes d’un certain nombre de salariés quant à leur rôle et l’importance de leur fonction. A cela s’ajoutent les interrogations qui pèsent sur le marché de l’emploi pour les mois à venir, qui risquent de voir primer la sécurité de l’emploi sur le sens au travail. Tout l’enjeu pour les entreprises va être de recréer ce lien de confiance avec les collaborateurs et cultiver le sentiment d’utilité qu’ils ont besoin d’éprouver. La sortie de crise doit être l’occasion de revoir la culture managériale, de favoriser l’autonomie et la prise de décision des collaborateurs. Il est capital de réinsuffler une vision partagée du rôle de l’entreprise. Un salarié qui a le sentiment d’occuper un emploi inutile est un salarié malheureux et démobilisé. Dans le contexte de reprise, les entreprises ont plus que jamais besoin de chacun « , analyse Frank Ribuot, président du groupe Randstad France.

Etude groupe Randstad-bullshitjob.jpg

 

Si 29% des Français interrogés estiment occuper un bullshit job, ils sont 16% à avoir réalisé que leurs missions étaient, au contraire, absolument essentielles. La moitié des panelistes (51%) estiment pour leur part que la crise n’a eu aucun impact sur le sens qu’ils attribuent à leur travail.

Malgré une sortie de crise qui s’annonce délicate sur le marché du travail, près d’un tiers des Français (30%) disent envisager rechercher un emploi plus porteur de sens. Ce souhait concerne davantage les hommes (36%) que les femmes (23%). Les jeunes générations y sont également plus sensibles. Plus mobiles, et visiblement plus confiants en l’avenir, les 18-24 ans sont une majorité (57%) à l’envisager. Plus attachés à la sécurité de l’emploi, les seniors (55-67 ans) ne sont que 17% à le souhaiter.

Sens au travail : des changements… ma non troppo

Alors, comment redonner du sens à son travail ? En changeant, mais avec mesure. Les candidats à la transformation préfèrent miser sur leurs atouts pour réenchanter leur quotidien professionnel. 17% pensent ainsi pouvoir retrouver un emploi utile en visant un poste similaire dans un autre secteur d’activité. 12,5% préfèrent rester dans la même organisation mais occuper un poste différent.

Etude groupe Randstad-bullshitjob-1

L’appétence pour l’entrepreneuriat, très valorisé ces dernières années, semble marquer le pas dans un contexte économique assombri par la crise. A peine plus d’un Français sur dix (11,5%) estime que créer sa propre activité peut le sauver des affres d’un emploi dépourvu de sens. Ils sont également 10% a plébisciter le secteur associatif, le secteur public ou les ONG. Le changement radical d’horizon professionnel, autrement dit le mythe de l’analyste financier devenu boulanger, ne convainc que 9% du panel.

Enfin, le sens au travail ne se mesure pas uniquement à l’utilité sociale des métiers. Les employés engagés en première ligne de la crise, ceux qui ont porté à bout de bras l’économie du pays pendant le confinement, ceux qui étaient applaudis chaque soir, n’ont que peu suscité de vocation auprès des Français. Seul 2% du panel se montre intéressé par ces voies professionnelles pour redonner du sens à leur action.

Méthodologie
L’étude Randstad sur le sens au travail se base sur les données du Randstad workmonitor, dont une édition spéciale a été menée durant la période de crise. L’enquête a été conduite en ligne par l’Institut Dynata auprès d’un panel d’employés âgés de 18 à 65 ans, travaillant au minimum 24 heures par semaine. 6 000 personnes ont été interrogées dans 15 pays pour cette étude du Workmonitor, dont 400 en France, entre le 7 et le 22 mai 2020. Les questions relatives au sens au travail n’ont été adressées qu’au panel français.
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