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Le Conseil d’orientation pour l’emploi a adopté, mardi 10 janvier 2017, le premier tome d’un rapport intitulé « Automatisation, numérisation et emploi ».

Alors que les révolutions technologiques successives se sont accompagnées jusqu’à présent d’un développement de l’emploi, l’automatisation et la numérisation, des technologies interdépendantes qui se déploient avec des effets démultiplicateurs au-delà de la stricte production de biens et services- - alimentent des peurs autour d’un « futur sans emploi ». Des études récentes ont estimé qu’une part massive des emplois existants pourrait être menacée de disparition.

Le Conseil d’orientation pour l’emploi a voulu aborder cette question centrale pour l’économie et pour notre pacte social, pour éclairer le débat public et la décision publique.

Alors que les études existantes se focalisent uniquement sur les « destructions d’emplois », le Conseil a voulu approfondir l’analyse et embrasser l’ensemble des défis mais aussi des opportunités de la révolution technologique en cours. Marie-Claire Carrère-Gée, présidente du Conseil, observe ainsi  que: « Les études prospectives ont jusqu’ici mis l’accent sur le risque de destruction d’emplois. Attention à ne pas avoir une vision trop simplificatrice.».

Dans ce premier tome, le Conseil analyse les effets possibles du progrès technologique sur le volume de l’emploi (en termes de disparition mais aussi de créations), mais aussi les effets sur la structure de l’emploi (quels sont les métiers et les secteurs les plus concernés ? comment les métiers sont-ils appelés à évoluer ? quels types de compétences seront à l’avenir les plus recherchées ?et sa localisation, à la fois à l’échelle nationale (quelles pourraient être les zones d’emploi les plus concernées ?) et internationale (les technologies pourraient-elles favoriser un mouvement de relocalisation des emplois en France ?).

Le Conseil publie notamment les résultats d’une étude sur l’exposition des salariés français à l’automatisation. Cette étude, réalisée au sein du Secrétariat général, conclut que :

  • moins de 10% des emplois cumulent des vulnérabilités qui pourraient en menacer l’existence dans un contexte d’automatisation ;
  • la moitié des emplois existants pourrait voir son contenu notablement ou profondément transformé.

Le Conseil publie également une liste de métiers qui, au vu de cette étude, apparaissent les plus vulnérables ainsi qu’une liste de métiers dont le contenu est susceptible d’être transformé.

Selon Marie-Claire Carrère-Gée, « S’agissant de leurs conséquences sur l’emploi, les robots, l’intelligence artificielle ou l’impression 3D ne justifient, ni frayeur ni exaltation. Les transformations d’emplois existants, pour être probablement de très grande ampleur, pourront constituer autant d’opportunités et rendre bien des tâches moins pénibles et plus performantes. Les pertes d’emploi, peut-être significatives, pourront être compensées, et plus que, par des créations d’emploi en France. A nous– acteurs économiques, citoyens, pouvoirs publics- de nous en donner les moyens.»

Le Conseil étudiera dans un second tome à paraître au printemps les impacts sur les conditions de travail et l’organisation du travail, ainsi que les compétences des actifs. Et cela pour donner aux pouvoirs publics et aux citoyens un diagnostic solide pour préparer les décisions de politiques publiques qui doivent continuer à être prises dans tous les domaines : emploi, formation, protection sociale, mais aussi soutien à l’innovation et à la localisation d’activités.

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