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Paris, le 17 mars 2021 - Loin des yeux, loin du cœur : la pandémie mondiale et ses conséquences sur l’organisation du travail depuis bientôt un an affectent lourdement la vie au bureau et notamment le rapport entre les collaborateurs et leurs supérieurs. Dans ce contexte, les employés se sentent-ils encadrés dans leur évolution de carrière ? Ont-ils pu compter sur leurs managers afin de monter en compétence ? Comment perçoivent-ils les entretiens d’évaluation depuis le début de cette crise ?

Indeed, premier moteur de recherche d’emploi au monde, répond à cette question, à travers les résultats de son étude « Management en temps de Covid », qui vise à évaluer la façon dont le management a pu évoluer dans les entreprises qui travaillent à distance, et quel bilan (positif comme négatif) en tirent les collaborateurs.

Les employés gagnent en autonomie tandis que leur cadre managérial s’estompe

On constate d’abord que le travail à distance a permis à de nombreux collaborateurs de se responsabiliser et d'acquérir eux-mêmes de nouvelles compétences sans l’aide automatique de leurs supérieurs, avec lesquels le lien hiérarchique semble s’étioler quelque peu.

Ainsi, alors qu’on aurait pu imaginer un sentiment de stagnation général, 51% des Français estiment avoir progressé en termes de compétences depuis mars 2020, même s’ils admettent à 70% qu’il est plus difficile d’apprendre les uns des autres à distance.

    Plus précisément, ils sont même 42% à estimer avoir gagné en compétences et appris plus de choses à distance qu’avant la crise sanitaire. Un taux qui atteint 54% pour les 18-24 ans.

En revanche, on ne peut pas dire que le manager soit le vecteur de cette montée en compétences, et ce pour trois raisons :

  •     L’autonomie s’installe : 53% des Français indiquent avoir appris des choses par eux-mêmes alors qu’en temps “normal”, ils auraient interrogé leur manager.
  •     Le rôle du manager n’a pas semblé évoluer dans le contexte de crise : 63% des répondants estiment que le bouleversement des modes de travail n'a pas permis de révéler chez leurs managers d’autres compétences méconnues jusqu’alors.
  •     L’accessibilité au manager semble plus précaire du fait du travail à distance : seuls 37% des répondants jugent leur manager plus accessible qu’auparavant.

Pire, le travail à distance semble endommager la relation manager/employé en matière d’évolution de carrière.

    20% des sondés estiment que leur manager les accompagne moins qu’auparavant en matière d’évolution de carrière. Il s’agit d’un sentiment plus ancré chez les 25-34 ans (25%)
    32% affirment même que leur manager ne joue plus aucun rôle à ce sujet ces temps-ci.

Si les Français ont vu dans le télétravail de masse l’opportunité de gagner en autonomie, ils reconnaissent en revanche que le rôle du manager en tant que référent dans leur évolution professionnelle s’est affaibli. Un contexte qui tend à remettre en question l’absolue pertinence des entretiens d’évaluation annuels tels qu’ils sont conçus aujourd’hui.

L'entretien d’évaluation annuel dévalué par le travail à distance et la crise économique


Les Français restent attachés à cet exercice qu’ils jugent essentiel à la bonne conduite de leur carrière. Mais le travail à distance semble avoir quelque peu dénaturé ce rite de passage.

En effet, 75% des répondants estiment qu’il est toujours important d’effectuer l’entretien d’évaluation en présentiel. Une opinion hautement partagée qui explique ainsi que 45% souhaitent davantage de points de ce type durant l’année en compensation du télétravail.

Dans ce contexte, les Français remettent en question la capacité pour les managers et la direction à évaluer précisément leurs collaborateurs.

    Ainsi, 63% des Français estiment que les managers ont plus de mal à évaluer à distance le travail des collaborateurs.
    37% estiment que ces entretiens seront moins placés sous le signe de l’écoute et de la bienveillance que d'habitude.


Enfin, on constate que le contexte actuel, accentué par la crise économique et le télétravail, tend à délégitimer pour certains la quête d’une reconnaissance supplémentaire à l’issue de leur entretien d’évaluation (augmentation ou promotion)

    45% estiment qu’ils ne pouvaient/peuvent rien demander à leurs supérieurs du fait de la crise économique.
    Un sentiment d’illégitimité encore plus partagé chez les plus jeunes de 18 à 24 ans (56%) et de 25 à 34 ans (52%).


La distance physique, même si elle permet responsabilité et autonomie, fragilise aux yeux des Français le rôle de suivi qu’est censé effectuer le manager auprès des collaborateurs. Un ressenti qui impacte naturellement les tractations relatives aux évolutions de carrière et la nature même de l’entretien d’évaluation annuel, qui est basé sur ce suivi. En vérité, l’étude d’Indeed montre que si le rôle des collaborateurs a grandi dans ce contexte restrictif, celui du manager comme accompagnateur semble stagner tout en peinant à se renouveler.

 

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